Mahagi : Doctorant Dieudonné Kasonia a abordé la problématique de l’optimisation du processus d’attribution des blocs pétroliers et gaziers en RDC

« L’exploitation pétrolière en République Démocratique du Congo comporte des risques environnementaux et sociaux considérables », a averti le Doctorant Dieudonné Kasonia lors de la conférence-débat tenue ce samedi 15 février 2025 à l’Université du Lac Albert de Mahagi. Face aux défis liés à l’attribution des blocs pétroliers et gaziers dans le pays, il a plaidé pour une gouvernance plus responsable des ressources naturelles, insistant sur la nécessité d’orienter les politiques économiques vers l’exploitation des minerais stratégiques, essentiels à la transition énergétique mondiale.

Le débat a porté sur « L’optimisation du processus d’attribution des blocs pétroliers et gaziers en RDC : défis socio-économiques », un thème développé par le doctorant en économie de l’environnement et des ressources naturelles. Dans son exposé, le Chef des Travaux Dieudonné Kasonia a alerté sur les conséquences désastreuses d’une exploitation pétrolière mal encadrée : pollution des sols et des cours d’eau, destruction des écosystèmes, risques sanitaires pour les populations riveraines… Il a ainsi encouragé une réorientation vers des ressources plus durables, notamment les minerais stratégiques comme le cobalt et le lithium, qui jouent un rôle clé dans la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique.

Le doctorant a structuré son intervention autour de quatre points fondamentaux :

  • Retour à la réalité, une analyse des enjeux actuels de l’exploitation pétrolière en RDC ;
  • Entre réalité et craintes, mettant en lumière les incertitudes et défis liés à l’attribution des blocs pétroliers et gaziers ;
  • Demande future des fossiles dans le monde à l’horizon 2050, avec une réflexion sur la pertinence d’investir dans les hydrocarbures face à la transition énergétique mondiale ;
  • Valeur donnée à la forêt et au crédit carbone congolais, soulignant l’importance de préserver les écosystèmes forestiers et de capitaliser sur les opportunités économiques du marché du carbone.

Les échanges entre intervenants et participants ont été enrichissants, offrant un regard critique sur les choix économiques du pays. La nécessité d’une planification rigoureuse, d’un cadre réglementaire solide et d’une transparence accrue dans la gestion des ressources naturelles a été largement soulignée.

Cette conférence-débat a permis d’ouvrir la discussion sur des alternatives viables pour l’économie congolaise, tout en sensibilisant les étudiants et chercheurs présents aux enjeux d’un développement durable et responsable.

David Unencan

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